mercredi 31 décembre 2014

Un mort de plus au petit déj

"Strasbourg les pompiers ont découvert un corps dans un entrepôt désaffecté du Port du Rhin cette nuit vers 23h35. Une enquête est en cours."

Voilà de quoi commencer la journée ...

La vague de froid a frappé fort cet hiver, et amène son lot de morts avec 5-6 décès depuis le début de semaine.
Strasbourg n'est pas épargnée ; a ajouter, un encart dans la DNA de lundi informant d'un décès sans doute suite à une hypothermie, d'un homme de la cinquantaine qui était installé sous un pont près de la rue Kablé.
La description pouvant correspondre à Jean Luc K. mais l'identité de ces deux dernières victimes est encore à confirmer à l'heure où je vous écris. 
Juste de quoi être inquiet et de chercher qui, de courir partout en posant des questions. 
Mais avec ce froid tout le monde se planque. Il faut attendre. 

Les médias semblent relayer les décès et font leurs traditionnel sujet entre indignation et moyens mis en place par l'état pour le plan hivernal.
Localement FR3 alsace a fait un reportage au CAHM, et les DNA un article sur "action froid"
article plutôt sympa pour eux d'ailleurs (action de bénévolat, sans financement hors dons, ouverte à toute les confessions et bonne volonté,...). Bref, toutes les polémiques à leur sujet sont miraculeusement balayées. On a cherché à savoir si d'autres personnes ou associations ont été contacté, en vain. 

En espérant que l'hécatombe en cours s'arrête là,
et qu'au moins leurs morts aura permis d'ouvrir les yeux..!

Sur ce bonne dernière journée de l'année tout de même !

lundi 29 décembre 2014

Sans-abri de Strasbourg : L'histoire d'un abandon

On a beaucoup trop attendu pour ouvrir des places en urgence, l'hiver est là et chaque année l'histoire se répète… L'histoire d'un abandon.
Chaque hiver on découvre que la neige et le froid s'installent et que des centaines de personnes sont sans toit à Strasbourg et qu'aucune solution ne sera proposée à la majorité.

Chaque année on découvre que le 115 donne principalement des réponses négatives.
Chaque année on nous dit que le 115 est saturé et que nous manquons de places…
Les années passent et la situation se dégrade.

Le grand froid est là et contrairement à d'autres villes, d'autres régions, Strasbourg reste à minima.

Près de 200 places supplémentaires ouvertes en tout et déjà occupées. Des places supplémentaires ouvertes à Lyautey, au compte goutte, plus 10 ou plus 5 si le besoin se présente, alors que le besoin est là !!!. 

Un besoin que l'on va ignorer car, le plus extraordinaire est que l'on va se baser sur les remontées de chiffres d'un SIAO défaillant, uniquement "géré" par des responsables d'hébergement, et d'un 115 que tous n'appellent pas. Toutes les personnes sans-abri ne possèdent pas de téléphone et les cabines téléphoniques se font rares. De plus, le fait de devoir rappeler parfois à des heures tardives fait que certains vont se trouver un coin et ne plus bouger. Face aux difficultés beaucoup abandonnent, eux aussi.
Tous les chiffres se télescopent et ne donnent aucune image juste de la réalité. Donc dans une grande ville comme la notre 45 places ouvertes ... et au moins encore 300 personnes sans solution. Mais si tu n'es pas comptabilisé, si ton nom n'est pas sur une liste, tu n'existes pas !. Aucune marge de manoeuvre, aucune anticipation.
Les associations qui vont sur le terrain sont unanimes, il faut plus de places et vite, en urgence quoi.

Des appartements sont mis à la disposition des familles, quelques places sont encore libres. Mais pour les isolés, comme ils disent, seule la partie visible, ceux qui vont se manifester seront traités ou maltraités... 
De plus, nous avons peu de maraudes dignes de ce nom, deux en tout et pour tous : Médecin du Monde et les équipes mobiles de la ville. Pour une ville comme la notre c'est minable. Dans de telles conditions, à devoir dire non, non, non ; ils font un boulot admirable. Merci à eux.

A Strasbourg tout semble reposer sur les seuls services de l'état.
La ville semble s'être désengagée et ronronne dans un bien-être affligeant. Le service concerné n'hésite pas à répondre lorsqu'on lui pose la question " la gestion de l'hiver, c'est à l'état de faire", rejetant la responsabilité sur l'autre !!!
Pire, les services de la Ville refuse, nie la réalité "il n'y a plus de gestion aux températures, on ne dit plus "plan-hivernal" ! Alors que les consignes sont : "Le plan Grand Froid est déclenché au niveau départemental par les préfectures lorsque la température ressentie se situe entre -5 et -10 degrés la nuit et tombe en dessous de zéro le jour."


La préfecture peut-elle faire tout, toute seule ? Ne peut-on imaginer face à une catastrophe humaine que tout le monde va s'associer ? qu'ils vont mutualiser leurs moyens ?.
Bien sûr, elle pourrait réquisitionner des immeubles, mais ensuite, il faut bien que tous se mobilisent pour en faire quelque chose.
Depuis des mois nous tirons la sonnette d'alarme en vain.

A Strasbourg même les nuitées d'hôtels sont pleines depuis longtemps, donc là encore, les capacités sont au maximum, plus de mille nuitées !!!

La situation se dégrade et les 2 enquêtes insee réalisées le démontrent : 

• Ils étaient 111.700 en 2012 dans les moyennes et grandes agglomérations, dont 31.000 enfants selon une étude de l'INSEE. Depuis 2001, le nombre de sans-abri a augmenté de 44%.
beaucoup de jeunes de moins de 25 ans
beaucoup de femmes seules avec enfants

de plus en plus de travailleurs pauvres
plus de la moitié sont des familles
en 10 ans le nombre d'enfants à la rue a fortement augmenté

comme si on trouvait cela normal 

nous avons tous les outils pour que la situation s'améliore mais personne pour les maîtriser
à strasbourg tout va bien, d'ailleurs aucune voix ne s'élève pour dire le contraire ! 

nous remercions la poignée d'adjoints qui tentent de faire bouger les lignes ... 

Strasbourg est dans la brume

si les bureaux sont remplis de gens qui n'ont aucune conscience que de leur travail dépendent des vies, ben on est pas rendus
gestion aux températures, gestion au jour le jour, aucune vision globale et pas d'anticipation
des personnes de plus en plus nombreuses qui baissent les bras, ne font plus le 115, des travailleurs sociaux qui pour certains font ce qu'ils peuvent avec de moins en moins de moyens d'agir concrètement
des chiffres à la pelle qui ne veulent rien dire, qui ne riment à rien

dimanche 28 décembre 2014

FROID à STRASBOURG : Appel au maire et etc

Monsieur le maire,
Monsieur le député,
Mesdames et Messieurs,

Bonjour à tous,

Que se passe t-il à Strasbourg pour la prise en charge par ces températures insupportables des personnes sans logement ?.
Jusque là, une "mise à l'abri" était faite qui permettait de protéger les plus fragiles d'entre nous, les familles puis, les autres. Cet hiver semble oublié, nous avons jusque dans nos chairs l'impression d'un oubli ; ce qui nous oblige à vous interpeller.
Le SIAO est défaillant, les associations ne jouent pas le jeu, si dans un tel contexte vos services nous abandonnent nous craignons le pire.

Est il possible d'avoir un point sur cette situation, de connaître vos intentions ? Qu'est ce que vos services ont prévus ?. 

Nous sommes, comme toujours, disposés à participer à toutes réflexions et actions sur ce sujet.

Merci de nous répondre le plus rapidement possible.

Cordialement.

SDF Alsace

Pierrick L'Ange

lundi 22 décembre 2014

Urgent : ayons la fibre solidaire !

Aujourd’hui en France, 8,7 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté – avec moins de 977 euros par mois (60% du salaire médian). La crise économique et financière, a violemment aggravé la situation de nombreuses personnes et familles.
 

En Alsace, de nombreuses associations viennent toute l'année en aide aux sans- abris et constatent l’augmentation du nombre de personnes à la rue. A Strasbourg, elles estiment qu’environ 500 personnes vivent sans hébergement. Les associations signataires font face dans leurs activités quotidiennes, à cette aggravation de la situation et aux températures qui baissent.

Nous faisons appel à votre générosité, pour nous aider à continuer nos actions de distribution de fournitures, aux plus démunis. Les associations signataires de cet appel aux dons se sont organisées, coordonnées, afin d’apporter une réponse structurée à ces besoins croissants. L’année dernière, 650 couvertures ont ainsi été collectées, pour être données aux sans-abris et aux personnes précaires. La totalité de ces couvertures ayant été distribuées et les températures chutant, nous avons plus que jamais besoin de votre solidarité !
Aidez-nous à récupérer des couvertures, des sacs de couchage, des tentes, des réchauds, des thermos qui nous manquent dans nos démarches auprès des sans-abris.
 

Vous pouvez dès à présent déposer vos dons auprès de la « Maison Mimir », 18 Rue Prechter à Strasbourg (03 88 13 65 27).
«EBS Le Relais EST» (entreprise Alsacienne d’insertion de personnes en situation d’exclusion) s’associe également à cette opération. Vous pouvez déposer vos dons dans l’ensemble de ses bornes de collecte, ou les déposer directement à leur boutique LE LEOPARD (8 rue des veaux)
«EBS Le Relais EST» se chargera d’approvisionner régulièrement les associations partenaires avec vos dons.

Collectif SDF Alsace - Neudorf
 

Merci pour votre solidarité !
 

Contacts :
contact@association-abribus.fr http://www.association-abribus.fr : Abribus est une association qui distribue des repas aux plus démunis à Strasbourg depuis bientôt 20ans.06 63 60 07 81
EBS le Relais Est
http://www.lerelais.org/
03 89 32 92 10 Emmaus Strasbourg
http://emmaus-strasbourg.fr/
Maison Mimir
http://maison-mimir.com
Collectif SDF Alsace - 06 33 29 06 42
collectifsdfalsace@gmail.com
MDM 03 88 14 01 01
Communiqué de presse - 18/12/2014

vendredi 19 décembre 2014

Bravo LATCHO ROM

Ce collectif d'associations avec à sa tête le très charismatique directeur de Arpomt a décidé soudain de faire une fête de noel sur un campement roms...
Que ce collectif absent des campements ait choisit d'aller la veille sur le même lieu ou ChangerDr organise une fête depuis un mois, n'est que pur hasard...
Que encore une fois, des problèmes d'égos et d'ambitions  prennent des gens en otage sur un sujet essentiel ...
Que personnes ne semblent vouloir que cessent ces conneries ...
etc etc

jeudi 18 décembre 2014

Bernard Maris, France Inter et les chômeurs

Bernard Maris chroniqueur à France Inter, qui se dit économiste et écrivain, lâche ce matin sur les ondes, tranquille son avis de spécialiste sur le chômage  "La solution pour faire baisser le chômage ? Basculer les chômeurs en travailleurs pauvres" ... voilà, c'est dit 
Éteignez votre radio 

un gentil couple de vieux

Tranquille à la gare parce qu'il m'est devenu impossible de supporter le froid. En plus il pleut, la manche sera mauvaise. Inutile de s'infliger ça.
Je vais du côté du marchand de café, il lui arrive de filer des viennoiseries.
A une table un couple de vieux, l'air aimable...
Un flot d'insultes immédiat fuse de la bouche du type. Je n'ai rien vu venir, rien senti chez ce gars.
Saloperie, bon à rien, va crever, ... Et lorsque je me suis dirigé vers lui sans autre intention que de discuter "fait attention sale merde, tu ne sais pas qui je suis" ... ça m'a stoppé net. Une baffe et je l'envoie au tapis, mais je suis pacifiste.
Alors je l'ai regardé droit dans les yeux, sans bouger, longtemps, jusqu'à ce qu'il cède et parte avec sa femme une petite vieille affolée.

la Croix Rouge en goguette

Bon, les copains n'arrêtaient pas de dire que la maraude de la Croix Rouge qui a reprit pour quelques mois d'hiver était invisible. On l'avait surnommée Casper. En fait, il vaut mieux en rire, mais la Croix Rouge ne fera maraude qu'un seul jour par semaine ... On a oublié lequel, on s'en fiche ça ne change rien pour nous. Maraude incertaine, vite fait, café tiède quand tu veux dormir... Pas de quoi bouger de son coin tranquille.

A Strasbourg, l'action sociale ne répond pas

Bref, on s'offre la séquence souvenir ... Le 115 ne répond pas, le 115 est débordé ; ras-le-bol d'entendre ça.
Cette année il y a des droits de retrait ; bravo mais nous attendons la contagion à toutes les villes.

En décembre 2011, le collectif et sa porte parole Monique Maitte mettait le nez dans le fonctionnement du SIAO, le fameux super 115. En s'invitant à leur AG...
Article du 3/12/11
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/strasbourg-laboratoire-de-l-105073

Il a été facile de pointer la première ineptie de ce truc qui ne comporte comme membres que des directeurs d'associations d'hébergement qui sont libres de faire de qu'ils veulent.
Dans ces réunions, nombreuses ou elles viennent à longueur d'année, seules à être écoutées, refusant la présence de leurs salariés, travailleurs sociaux et bien sûr celle des personnes concernées. Dans ces moments là, elles vont s'exprimer d'une même voix.
Bien que, un article paru dans les DNA la veille avait offert au sous-préfet de l'époque l'occasion de faire un caca nerveux. Cet article ne disait que des vérités, presque gentillettes, au vue de la situation catastrophique. Le mec qui avait osé parler, présent, s'est fait balayé "article déjà périmé" ; ces mots venaient de la responsable EELV du service de l'action sociale de la Ville. Scandaleuse inertie.
Les protestations ne porteront que sur le manque de moyens. Sempiternelle ritournelle. Déjà à l'époque le "tri" était officialisé, ils parlaient de sans-abri de droit commun et de sans-abri de droit d'asile. Déjà on "favorisait" les familles au détriment des personnes isolées qui pouvaient attendre. Une gestion de la misère clairement assumée par tous.
Ils évoquaient le manque de places, le manque de moyens chacun à leur tour ; leur grande préoccupation de toujours. Pas un mot sur l'ignominie du plan hivernal, rien sur la gestion aux températures. Pas un mot sur la marchandisation du travail social, sur la place faite à la Fondation Auteuil au sein de l'Estes.
La ville de Strasbourg représentée par Marie-Dominique Dreyssé n'avait rien à dire et n'en a tiré aucun enseignement.

Rien n'a été fait sinon que le SIAO ne fonctionne toujours pas, ou plutôt a mit en place sa méthode de travail pour que chaque association bénéficie de quelques places. Le fonctionnement ressemble à un jeu de loterie. On choisit pour les rares places libres au hasard, au numéro en fait, la personne qui pourra souffler quelques jours.
Dans d'autres villes, les structures ne choisissent pas elles-mêmes les personnes qui vont bénéficier d'une place libre. Pourquoi pas à Strasbourg, ça éviterait tous ces abus de pouvoir ?.

Le collectif SDF Alsace, détesté, décrié, avait permis que l'idée de la mise à disposition des logements voués à la démolition entre dans ce dispositif hivernal. Une rencontre avec Philippe Bies, adjoint au logement à l'époque, aujourd'hui député, avait suffit. Une seule. Il a fait ça tranquillement, en négociant avec un autre sous-préfet, aussi extraordinaire que lui. Monsieur Boisson, on ne l'oublie pas.
Croyez-vous qu'être porteur d'idée à calmer le jeu ?. Non, ces gens là sont ce qu'ils sont, des gestionnaires en place depuis trop longtemps. Et, en muselant les travailleurs sociaux, ils font taire la créativité, l'ingéniosité, ils font taire la vie. C'est grave lorsqu'on se targue de travailler sur de l'humain. 

Ou sont-ils les travailleurs sociaux ? Pourquoi ne rejoignent-ils pas la gnogne de toulouse, de l'isère, de lyon ?. On peut comprendre que ceux qui sont à leur poste de puis 20 ou 30 ans attendent tranquillement la retraite. Ils la passeront avec ceux qui furent leur maître.
Les autres ? En ont-ils rien à foutre ce qui nous arrive ?.

Mais le plus choquant est sans-doute l'ambiance délétère qui règne entre ces dirigeants. Nous refusons de l'accepter, nous ne trouvons pas cela "normal". Non, il n'est pas normal d'entendre circuler mille critiques dans les couloirs à visages cachés. Il n'est pas normal d'apprendre ou de constater que des saloperies sont couvertes, doivent rester secrètes parce qu'ils sont incapables de parler des humains dans leurs diversités. Il n'est pas normal de voir ses gens se congratuler en public, se réjouir de leurs réussites alors qu'il y a tant de choses à améliorer.
Il n'est pas normal que sans ce secteur "humanitaire et social" l'hypocrisie règne derrière une vitrine qui commence à se craqueler.

De plus en plus de petites associations travaillent ensemble, se soutiennent, dans la discrétion. Loin de ses machines à gaz que sont devenues les grandes, leur objectif est simple ; nous voulons que ça fonctionne, nous voulons répondre à des demandes urgentes et immédiates.

C'est le 2e mandat de la municipalité et rien de pérenne, rien de stable n'a été réalisé, en dehors de quelques aménagements, un petit chantier de 12 places par ci, un ajout de Plai par là. C'est bien, mais on reste loin du compte. La modestie nous oblige à ne pas fanfaronner béatement et à répéter que Strasbourg doit faire face à une catastrophe humanitaire et sociale qui est là.

Entre temps la "question des Roms" est arrivée avec son lot de bêtises, de vacuité, de mensonges, d'ambitions, ... et un pactole de 800.000 euros !

Nous avons des projets d'habitat. Ils attirent des convoitises, mais pour en faire quoi? Un énième hébergement avec accompagnement et toutes les dérives qui vont avec ?. Les personnes sans-abri ont mille visages, mille préoccupations. Travailler sur l'humain c'est aussi cesser de nous mettre tous dans ce même sac fourre tout "SDF". Travailler sur l'humain c'est avoir des convictions, c'est un engagements et il suffit de revenir aux fondamentaux…

Le ménage doit être fait dans ces services, des changements doivent être imposés. MAINTENANT.

samedi 13 décembre 2014

le stagiaire de rue89, le buzz, le textile et les sans-abri

Certains articles apparaissent longtemps après la bataille et donnent cette impression de vouloir récupérer le truc qui marche, suivre le bon filon, se faire mousser au passage.
Un article DNA sur la filière textile en début d'année passe presque inaperçue ; le "public ne réagit pas. Dommage car il anticipait largement sur une situation qui s'aggrave.

En fin d'année 2013 nous étions montés au créneau pour dénoncer des tracts de collectes de textile distribués partout dans Strasbourg.
Après quelques vérifications il s'est avéré qu'il s'agissait d'entreprises étrangères qui avaient acheté la possibilité de mettre un nom "social" sur leurs tracts ; le fameux "but humanitaire et social" dont tous se vantent avec les résultats que nous voyons. Proches du zéro pour les personnes concernées.

Et puis, dernièrement, nous constatons sur Strasbourg une pénurie de couvertures, au moment même ou l'hiver nous tombe dessus.
Et puis il y a cette émission "de l'or dans vos armoires" et le brouhaha qu'elle a entrainé, sans effet sur ce business "social et humanitaire" et les magouilles d'entreprises louchent derrière.
Bref, une convergence d'informations qui méritaient que l'on se pose la question : et ici, au local, d'ou vient cette pénurie ?.

Car, faut-il vous le rappeler, nous partons toujours du problème, des difficultés que subissent les sans-abri qui sont les lésés de ces buts humanitaires etc.
On fait une enquête et on écrit notre article le mardi 25 novembre 2014

Enquête est un bien grand mot, puisqu'il nous a suffit de poser des questions simples aux personnes directement intéressées par le sujet : collecteur, travailleurs sociaux, hébergements, sans-abri, ...
Apparemment le stagiaire de Rue89 n'a pas eu besoin de contacter ces personnes ou s'est contenter de reprendre le filon en suivant son idée ; l'article vite fait.

Il semble que pour Rue89 Strasbourg un article écrit est écrit, on ne revient pas dessus. La possibilité de laisser des commentaires et donc de rendre visite et de nourrir le compteur suffisent. 

On est de grands naïfs. 
Il nous semble toujours que jouer avec la vie des gens, va forcément passer avant tout. 
Car cet article vient mettre un voile noir sur notre combat contre cette pénurie de couvertures criminelle. 

Article à charge contre la seule structure qui joue encore le jeu pendant que les autres se goinfrent de quelques euros ! 
Cet article nauséabond ne dit pas un mot sur les liens qui unissent Le Relais à différentes associations : Abribus, Médecins du Monde, Casas, la Maison Mimir et le Collectif SDF depuis peu. 
Et cette solidarité qui est aussi la philosophie du Relais se retrouve dans la distribution de plus de 600 couvertures à Strasbourg en 2014. N'est ce pas amusant de penser que Le Relais donne des couvertures à des associations qui les vendent au poids, oublieuses des "usagés" ?.

Et bien sûr, pas un mot sur la concurrence déloyale de ces entreprises étrangères qui se fichent ouvertement des "précaires" et de nos élus qui ne bougent toujours pas. Elles posent donc, jusque dans nos quartiers historiques des bornes de collecte non autorisées. Pourquoi se géner, Strasbourg se laisse envahir de tous les côtés

Le profit est leur unique objectif. Un profit immédiat par la revente à l’export des vêtements collectés grâce aux dons des particuliers et ce avec l'aide d'associations qui ont oublié les fondamentaux de leur mission. 

Nous, on peut donc se geler, être là dans un coin, transis de froid. Le stagiaire est content... Il va faire quoi ce mec le jour ou il recevra sa carte de presse ?.

jeudi 11 décembre 2014

Collecte de denrées alimentaires pour les SANS ABRI de Strasbourg

Nous organisons cette année, une collecte de denrées alimentaires.
La situation à Strasbourg est mauvaise pour nous tous.

Nous récoltons et avons plus que jamais, besoin d’aliments pour les petits déjeuners, comme chocolat, café, miel, lait, etc… et de produits cuisinés ; plats et conserves (nous acceptons tout).
Ainsi que des produits d’hygiène corporelle, comme des savons, shampoing, …

Et nous réitérons un appel pour des couvertures ou sacs de couchage.

Contacts : collectifsdfalsace@gmail.com 

vendredi 5 décembre 2014

Le scandale de la mise à l'abri des sans-abri

SCANDALEUX : des gymnases, des chambres d'hôtel, des salles de mairies transformées en accueil de nuit, ... une multitude de "solutions" indignes, inefficaces et onéreuses ; tous ces gens retourneront à la rue dans cinq mois après avoir seulement passé quelques nuits au chaud.

Pour que la pilule passe on donne des mots à manger aux bonnes âmes : renforcement, dispositif, coordination et mobilisation.
Mais ce n'est que du vent !

Les mots sont déplacés mais ne changent pas, les gens ne changent pas, ni les dispositifs, ni les méthodes. Le système est foutu, à bout de souffle et nos politiciens soufflent sur les braises en fermant les yeux sur le nombre de morts de la rue, sur les enfants, ...

Ce système de gestion des sans-abri que les associations "en colère" assument est un cercle vicieux dans lequel on nous enferme.
 Personne ne peut venir de lui-même, il faut obligatoirement passer par une de ces associations gestionnaires.
Les sites ouvrent entre 18 et 19  heures, et les sans-abri y restent jusqu'au lendemain 8 ou 9 heures, où ils sont remis à la rue après un petit-déjeuner dans le meilleur des cas.

Les temps d'hébergement sont de 1 jour ou 3 jours. Parfois trois semaines. Ensuite, il faut retourner vers la structure qui l'a orienté pour être réinscrit. Et attendre une hypothétique place.

L'Etat dépense environ 1,3 milliard d'euros, dont 170 millions pour payer des chambres d'hôtel ou on ne peut cuisiner, ou les enfants dorment avec les parents, ou on ne tient pas compte des lieux de scolarité ou d'emploi.

Des millions gaspillés, qui partent dans des poches sans fond.
Cette inutile non-politique, ce manque évident de volonté fait que ce budget est en constante augmentation. Une hausse qui reflète l'explosion de la précarité.
Le nombre de sans-abri a augmenté de 44% en 11 ans en France. Le nombre des décès augmentent lui aussi...

Les logements aidés manquent, les loyers sont trop élevés, les marchands de sommeil sont là et la justice absente, les créations d'associations  explosent, ...
Nous sommes évacués des villes, des ponts, les dispositifs anti sans-abri explosent, les squats évacués, la justice qui nous enferment pour délit de pauvreté,  de plus en plus d'arrêtés sont pris par des maires pour préserver le business ...
Tous des criminels, tous sont responsables !

Non ce n'est pas un problème de moyens, c'est un problème purement politique... S'occuper des "pauvres" n'est pas vendeur aujourd'hui et puis nous sommes plus gouvernés par des techniciens que par des hommes, alors....

mercredi 3 décembre 2014

Pénurie de couvertures, de sacs de couchage ; suite

La suite = aucune réaction à nos interpellations.
Lire notre article : http://sdf-alsace.blogspot.fr/2014/11/bataille-du-textile-penurie-de.html

L’hiver arrive et déjà les stocks s’épuisent. Il faut des couvertures, des sacs de couchage, mais aussi des vestes chaudes, des bonnets et des gants.
Deux solutions, vous nous contactez et nous organisons une rencontre, mais vous pouvez déposer dans une borne Le Relais ! et uniquement celle là car la seule a respecter les règles ... Les dons seront triés et serviront à réchauffer les plus démunis.